Un nouveau rebondissement vient secouer le dossier de l’assurance BIMA, accusée de prélèvements illégaux sur les comptes téléphoniques de milliers de citoyens parmi les plus vulnérables du pays. Selon les informations disponibles, le programme d’assurance BIMA, en collaboration avec la compagnie DIGICEL, aurait prélevé chaque mois des montants sur les comptes mobiles de nombreux abonnés, sans leur fournir les services d’assurance promis.
Face à cette situation, l’avocat Me Arnel RÉMY chargé de représenter les victimes a pris une décision majeure : le blocage de tous les comptes bancaires appartenant à DIGICEL au sein des institutions financières concernées. Cette mesure vise à exercer une pression directe et efficace sur les compagnies impliquées, notamment BIMA, DIGICEL et INASSA, afin qu’elles procèdent au remboursement immédiat des fonds prélevés.
Selon l’avocat RÉMY , les comptes resteront bloqués jusqu’à ce que les victimes récupèrent un montant total d’environ 50 370 000 gourdes, correspondant aux cotisations d’assurance prélevées de manière injustifiée.
Cette décision est perçue par plusieurs observateurs comme un acte courageux et nécessaire, dans un contexte où de nombreux citoyens dénoncent depuis des années des facturations abusives et un manque de transparence dans certains services téléphoniques et produits financiers associés.
Pour les victimes, souvent issues de milieux défavorisés, cette action représente une lueur d’espoir. Beaucoup affirment avoir subi ces prélèvements sans jamais bénéficier des services d’assurance promis.
L’affaire continue de faire grand bruit et pourrait marquer un tournant dans la lutte contre les abus financiers dans les services télécoms en Haïti. La population, ainsi que plusieurs organisations de défense des droits des consommateurs, suivent de près l’évolution du dossier.