Le leader du parti politique Pitit Dessalines Moïse Jean-Charles a reçu en sa résidence privée à Barrière Battant dans la commune de Milot ce samedi 21 janvier 2023 l’Ambassadeur français en Haïti le diplomate Fabrice Mauriès qui était accompagné du directeur de l’Institut français dans le pays M. Vincent Hommeril.
C’était une rencontre de courtoisie qui a duré plus d’une vingtaine de minutes et s’est déroulée à huis clos loin des micros et des caméras des journalistes. Si l’Ambassadeur ne s’est pas prononcé à la presse, Moïse Jean-Charles quant à lui a longuement parlé aux journalistes qui étaient sur place à l’issue de la conversation. Il a d’abord fait savoir que la visite a eu lieu suite à la demande du chef de la diplomatie française en Haïti. En fait, tout en refusant de dévoiler à la presse le contenu de la rencontre, il a toutefois affirmé qu’elle a été très fructueuse et satisfaisante.
Le politique a tenu à préciser qu’il n’est pas xénophobe et qu’il est prêt à s’asseoir et discuter avec tout le monde au nom et au profit du pays.
« Je suis un leader responsable et ouvert qui ne souffre pas de xénophobie. Je suis disposé à parler avec tout un chacun tout en restant fidèle à ma position, accroché à ma ligne politique et idéologique. C’est en ce sens que j’ai discuté avec M. Mauriès avec verticalité, les yeux dans les yeux », a-t-il relaté.
Interrogé sur un éventuel changement de position politique de sa part suite à ce court entretien, l’ancien Maire de Milot et ancien Sénateur de la République a clairement indiqué que « l’objectif de la visite n’était pas de le faire changer de position ni d’opinion sur quoi que ce soit.
Enfin, il s’est prononcé sur le programme Humanitarian Parole des États-Unis permettant aux ressortissants de Vénézuéla, Nicaragua, Cuba et Haïti de se rendre sur la terre américaine en toute légalité. Il estime que cette décision est un coup politique bien calculé par ses ennemis (les Américains, ndlr) pour affaiblir ou couper court à la mobilisation lancée depuis le 22 août 2022 contre le système d’exploitation et de corruption instauré et alimenté par les Impérialistes en Haïti.
Il admet que ce programme capte énormément l’attention des citoyens et les distrait de la bataille pour le mieux-être qui a été enclenchée.
« À cause de la misère, de la pauvreté, de la situation cahotique et désastreuse sévissant dans le pays, presque tous les Haïtiens veulent partir. Malheureusement je ne peux pas empêcher personne de partir mais ceci n’empêche pas la poursuite de la lutte. Pa gen Kanpe! Nous la poursuivons jusqu’au bout avec les Haïtiens qui choisissent de rester. Nous croyons fermement que nous parviendrons un jour à libérer notre Haïti chérie du joug de l’impérialisme et de l’oligarchie « , a-t-il espéré.
Notons qu’après avoir laissé le domicile privé du chef de file du PPPD, Fabrice Mauriès s’était rendu dans une institution universitaire située à Milot pour discuter avec les étudiants de la coopération franco-haïtienne surtout en matière de sécurité.
NAP/ Nord AGENCE PRESSE