Cap-Haitien, le 24 août 2023.-
Le Bâtonnier de l’ordre des avocats du Cap-Haïtien, Me Ronel Telsyde, a émis une décision de sanction à l’encontre de l’avocat Me Dony Jacques Guillaume. Cette mesure prive Me Guillaume du droit de plaider dans la juridiction pendant une période de six mois. La sanction a été infligée à la suite de la défense menée par Me Guillaume en faveur d’un individu présumément impliqué dans le meurtre de Me Jacques Philomé Pierre, survenu le 13 avril 2023 dans la ville du Cap-Haïtien, à proximité de sa résidence.
L’avocat sanctionné, Me Dony Jacques Guillaume, n’a pas tardé à réagir. Il a qualifié la décision du Bâtonnier « d’acte arbitraire et injuste », soulignant ainsi son désaccord avec la mesure disciplinaire. Me Guillaume a également mis en avant le droit fondamental à une défense équitable et le droit à l’assistance d’un avocat pour toute personne accusée d’une infraction pénale.
Dans une déclaration émise par la victime, celle-ci a affirmé que la décision de priver Me Guillaume de son droit de plaider enfreignait les principes des droits de l’homme et remettait en question l’accès à une défense légale adéquate pour les individus accusés d’une infraction. La controverse autour de cette sanction soulève des questions concernant l’indépendance des avocats et leur rôle crucial dans la garantie d’un procès équitable.
Me Dony Jacques Guillaume a fait savoir qu’il n’avait jamais été informé de l’existence d’une quelconque résolution interdisant la défense des personnes impliquées dans l’assassinat de Me Jacques Philomé Pierre. Sa surprise face à la sanction témoigne des préoccupations sur la communication et la transparence au sein de l’ordre des avocats.
Cette affaire suscite un débat public animé au sein de la société haïtienne. Les commentaires évoquent la nécessité de préserver l’indépendance des avocats dans l’exercice de leur profession et de garantir que toute personne, quelle que soit l’accusation portée contre elle, puisse bénéficier d’une défense équitable et d’une assistance juridique. La question des droits de l’homme et de l’accès à la justice occupe ainsi le devant de la scène, mettant en lumière les enjeux cruciaux liés à la préservation de l’équité et de la justice dans le système juridique.
Alors que les discussions se poursuivent, cette affaire souligne l’importance fondamentale de maintenir un équilibre entre les intérêts de la justice et les droits fondamentaux de chaque individu, conformément aux principes universels des droits de l’homme.