Une délégation du Réseau National des Groupes Sanguins de Rhésus Négatif (RENAGSANG) était en tournée dans le Nord du pays depuis le dimanche 10 juillet 2022.
Pendant son passage, elle a visité des postes de transfusion sanguine dans le département notamment le PTS du Cap-Haïtien à la rue 15-P et celui de l’hôpital Sacré Cœur de Milot. L’objectif était de voir dans quelle condition ils fonctionnent, de s’enquérir de leurs difficultés et de leurs besoins pour ensuite faire des recommandations aux responsables du Programme National de Sécurité Transfusionnelle (PNST).
Elle a ensuite participé à des émissions de radio où elle a sensibilisé les gens du Nord à ce qu’ils deviennent des donateurs volontaires de sang. La coordinatrice de ce réseau, Madame Nancy Lainé a affirmé que le RENAGSANG se bat sans relâche pour qu’il y ait en stock et en grande quantité au Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) des pochettes de sang surtout de Rhésus Négatif, car selon elle, cette catégorie est très rare dans le monde et les personnes ayant ce groupe sanguin ont des besoins spécifiques.
Au cours d’une rencontre avec la presse locale ce mercredi 13 juillet, la délégation de RENAGSANG a fait le bilan de sa visite dans le Nord.
Elle se plaint de ce que le sang collecté dans les provinces à Port-au-Prince pour traitement.
« Parfois, les résultats du traitement du sang accusent du retard. En outre, des pochettes sont gâtées. Et le pire, des malades qui sont en attente arrivent quelquefois à perdre la vie », déplore Nancy Lainé qui évoque aussi un manque criant de ressources humaines et de matériels dans les Postes de transfusion dont des pochettes, des aiguilles…
Elle souhaite que le traitement du sang se fasse dans les villes où la collecte se fait. Elle plaide aussi pour que la sensibilisation se renforce afin que les donneurs volontaires puissent augmenter pour que le sang ne manque jamais dans le CNTS surtout le sang de rhésus négatif », a-t-elle soupesé.
À propos, elle a déclaré que chaque année le pays devrait disposer de 80 à 90 mille pochettes de sang pour satisfaire les multiples demandes mais en réalité par an on n’en collecte que moins de 40 mille, s’est-elle lamentée.
NAP/Nord Agence Presse