Dans une note publiée le samedi 3 septembre 2022 par le Service de Presse et des Relations Publiques de la Police nationale d’Haiti dans le Nord, l’institution présente son bilan pour les quatre (4) journées consécutives de mobilisation des partisans et sympathisants du Parti politique de l’ancien Sénateur Moïse Jean-Charles, Pitit Dessalines, qui se sont déroulées dans la commune du Cap-Haïtien du mardi 30 août au vendredi 2 septembre.
Pour cette semaine de turbulences, la police informe avoir appréhendé 5 suspects. Trois (3) d’entre eux ont été capturés le jeudi 1er septembre dans la zone de « Kiteyo », à l’entrée sud de la ville. Ils étaient à bord d’un trois-roues rempli de de bouteilles, a expliqué la police dans sa note. Plus loin, elle fait savoir que le même jour, des perquisitions en bonne et due forme ont eu lieu chez ces individus appréhendés. Les policiers et les représentants de la justice ont trouvé un uniforme de l’UDMO et une arme à feu de fabrication artisanale chez l’un d’entre eux, toujours selon la note.
Dans le bilan, la police a aussi fait état des violences qui ont émaillé les différentes manifestations notamment les nombreuses pierres et bouteilles jetées particulièrement sur les bâtiments de diverses institutions financières et bancaires, sur des infrastructures et matériels de la police.
Le mardi 30 août dans la matinée, des manifestants ont brisé, à coup de pierres, les vitres d’un véhicule de police blessant du coup un agent. Le 2 septembre dans l’après-midi, ils ont lancé des pierres sur le Sous-commissariat de Barrière Bouteille. Les agents de l’Unité Départementale du Maintien d’Ordre ont dû réagir promptement pour empêcher le pire, a-t-on lu.
En effet, la police se montre satisfaite de la façon dont les agents ont couvert les 4 journées de mobilisation.
« Les policiers ont pris toutes les dispositions nécessaires pour bien remplir leur mission et ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour éviter le pire, se réjouit la DDN-PNH qui a tenu à préciser que pendant la longue semaine d’ébullition, deux morts par balles ont été enregistrés. « Mais en dehors du parcours des manifestations », s’empresse-t-elle de noter juste pour dire que les policiers n’ont rien à y voir.
Les deux personnes tuées sont : Jositha MARCELIN, une jeune dame de 24 ans. Elle a perdu la vie au carrefour de l’Aéroport. Pour ce cas-ci, la Direction Départementale du Nord de la PNH annonce déjà ouvrir une enquête pour identifier et arrêter l’auteur du crime. En ce sens, des mesures conservatoires seraient déjà prises à l’encontre d’un policier « Tatou » ainsi connu que la clameur publique indexe dans cet homicide. En tout cas, c’est ce qu’à souligné la Police nationale dans le Nord.
L’autre décès est celui de MICHEL Kervens alias « Kole », un jeune de 23 ans. Il a reçu une balle à Ruelle Dauphine (Nan Bannann) et il a rendu l’âme à l’hôpital. La Police affirme que selon les premières informations reçues par ses enquêteurs, ce serait un certain « Dass » ainsi connu qui était à la tête d’un groupe de bandits de Shadda-1 qui aurait commis l’acte après une dispute avec la victime pour une question de carburant.
Mentionnons que plusieurs personnes ont également été blessées pendant les 4 jours de vives tensions dans la Métropole du Nord. À Barrière Bouteille notamment à Corridor « Chita Tann » Mikaïlove Marcellus une fillette de 15 ans et Peterson St Victor, un jeune homme de 22 ans s’en étaient sorti blessés. Un peu plus bas, à Ruelle Arc-en-ciel, Carl Wesley Olibrice, un mécanicien bien connu de la zone, a été aussi blessé. Toutes ces personnes ont été touchées dans l’après-midi du jeudi 1er septembre par des projectiles de la police selon des témoignages recueillis sur place par des reporters de Nord Agence Presse (NAP).
En tout cas, la police dit chercher à identifier ces citoyens afin qu’elle puisse savoir dans quelle circonstance elles ont été victime.
Pour finir, ajoutons que le vendredi 2 septembre, pas moins de deux autres personnes dont Benjy INNOCENT le journaliste correspondant du journal en ligne « Œil Info Pro » basé à St Marc dans l’Artibonite, ont été blessées. Le confrère a été touché au niveau du genou par un bonbonne de gaz lacrymogène lancé par les policiers de l’UDMO à Carrefour Ruelle Nazon lors d’une tentative de dispersion de la manifestation du jour.
NAP/ Nord Agence Presse