Le mercredi 28 décembre 2022, le Gouvernement d’Ariel Henry a adopté le budget primitif pour l’exercice 2022-2023. Il s’agit d’un budget doté d’une enveloppe globale de 267,5 milliards de Gourdes (en hausse de 56 milliards) par rapport à l’année précédente, dont 78% (208,68 milliards) proviennent des ressources intérieures selon la Direction générale du budget.
Le budget est ainsi constitué:
Ressources nationales :
Revenus courants (61,3 %) ;
Annulation de la dette du FMI (0,5%);
Autres Financements Internes de Projets (1,6%) ;
Bons du Trésor (3,1%) ;
Institutions financières (prêt BRH) (12,3%).
Pour les Ressources externes:
Les ressources extérieures sont de 21,1% et sont constituées des appuis budgétaires (3,4%) et des dons et prêts destinés au financement des programmes et projets (17,7%). Les dépenses prévues au budget 2022-2023 se répartissent d’une part en dépenses courantes (57,9%) qui comprennent les dépenses de personnel (29,4%), les dépenses de biens et services (18,7%), les quotas et subventions (7,6%), et intérêts de la dette (2,3 %) et, d’autre part, en dépenses en immobilisations (42,1 %), subdivisées en dépenses de programmes et projets (29,6 %), dépenses en immobilisations (1,0 %) et dépenses d’amortissement de la dette (11,4 %).
Il convient de rappeler que le budget 2022-2023 s’inscrit dans un Cadre Budgétaire à Moyen Terme et un Cadre de Dépenses à Moyen Terme avec les orientations suivantes :
La mise en œuvre des programmes sociaux du Gouvernement, notamment la Politique Nationale de Protection et de Promotion Sociale (PNPPS), afin d’atténuer les effets de l’inflation sur les plus pauvres, lutter contre l’insécurité alimentaire, et ainsi créer les conditions de mise en œuvre de certaines réformes nécessaires ;
La mise en œuvre du Plan de Relance Intégré de la Péninsule Sud (PRIPS) après le séisme du 14 août 2021 ;
Le financement de campagnes agricoles pour atténuer la hausse anticipée de l’inflation ; La lutte contre la contrebande, le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent ;
L’extension du programme de retraite volontaire pour les fonctionnaires éligibles afin non seulement de moderniser et de rajeunir la fonction publique mais aussi de contenir les dépenses de traitements et salaires qui pèsent lourdement sur le budget ;
La dotation de l’administration publique d’un cadre global renouvelé intégrant la révision des lois organiques des ministères et organismes déconcentrés et autonomes pour améliorer les services publics et mieux répondre aux besoins de la population.