La commune de Petite Rivière de l’Artibonite sont depuis plus de 3 ans dans presque tous les médias, dans tous les journaux à cause des bandits sans foi ni loi qui y sèment la terreur et endeuillent les familles qui y résident. Dans la localité dénommée « Savien » c’est à longueur de journée que les malfrats tuent, kidnappent et détournent des véhicules transportant passagers et marchandises.
Devant cette situation, l’ancien député de ladite circonscription à la 50e législature Prophane Victor pousse un cri de détresse ce mardi 25 octobre 2022. Selon lui, personne n’a besoin de lunettes ni de jumelles (longue vue) pour constater que le pays se dégringole, que la cherté de la vie, la rareté drastique de carburant et les gangs armés achèvent une population déjà aux abois, déjà en agonie.
L’ex parlementaire se dit attristé par le fait que ce sont des bandits lourdement armés qui imposent leur loi, qui font la pluie et le beau temps particulièrement à Petite Rivière, sa commune natale, qui l’a vu grandir.
« Les criminels, les bandits armés ne cessent de piller, de détruire les biens des citoyens, de semer la terreur sous toutes formes à Petite Rivière de l’Artibonite » déplore l’ancien élu qualifiant la situation de de catastrophique.
« C’est avec une grande impuissance que nous regardons comment les gangsters réduisent à néant, mettent à genou notre commune. Aujourd’hui nous ne pouvons plus rester les bras croisés en train de constater les dégâts. Nous ne devons pas rester dans notre confort à nous plaindre, à assister avec nonchalance ces fortes douleurs et souffrances que les délinquants infligent aux paisibles citoyens », lamente l’ancien représentant au Parlement qui, à cet effet, demande à tous les secteurs, tous les citoyens de la commune se trouvant dans la diaspora ou étant éparpillés sur tout le territoire national, tous les anciens élus de toutes les communes de l’Artibonite d’élever la voix, de monter au créneau pour dénoncer les actes barbares des bandits et solliciter le secours des autorités compétentes pour que l’ordre soit rétabli dans la commune et les bandits soient mis hors d’état de nuire.
À lui d’ajouter: « Aujourd’hui nous arrivons à une phase où nous devons faire appel à la conscience de tout le monde pour voir ensemble dans quelle mesure nous pouvons surmonter ou faire face à ce malheur qui commence à frapper trop fort à nos portes », affirme-t-il.
Il en a profité pour s’adresser à de hautes personnalités qui sont des fils du département de l’Artibonite dont l’actuel Premier Ministre du pays le Dr Ariel Henry.
« PM Henry, vous êtes de la commune de Petite Rivière, vous y avez encore votre famille et votre maison. Nous ne pouvons pas la laisser à la merci des bandits pour qu’ils continuent de l’incendier, de la piller complètement. Sénateur Youri Latortue, Cantave, Gracia DELVA, tous les anciens Députés des différentes circonscriptions de l’Artibonite le moment est venu pour que nous nous mettions ensemble, parlions d’une seule voix pour s’attaquer comme un seul homme au danger éminent qui nous guette et nous ravage au sein du département », sensibilise-t-il.
Il n’a pas raté l’occasion pour démentir les allégations selon lesquelles il distribuerait aux bandits, dans le temps, armes et munitions pour répandre l’insécurité et des actes criminels à « Petite Rivière ».
« Je suis victime parce que j’ai essayé de résoudre le problème avec la police. Mais malheureusement des Marchandages politiques ont fait que le bandit Odma a cité mon nom dans les médias comme son principal fournisseur d’armes. Je déments cette allégation plusieurs fois et je garde encore mes démentis. En passant, je veux rappeller que le pays a besoin d’une autre forme de politique. En ce moment si le peuple ne peut pas vivre en paix, nous autres comme ses représentants nous devons réfléchir en posant des actions concrètes pour le tirer de la situation difficile dans laquelle il se trouve.
Prophane Victor dit reconnaitre que les moyens dont dispose la police pour se colleter aux fauteurs de trouble sont limités. Toutefois, il appelle à une prise de conscience.
« Nous savons que les conditions de travail ne sont pas agréables mais nous souhaitons du courage aux policiers, en même temps nous leur demandons de nous aider à combattre ces malfrats qui empêchent les citoyens de vaquer librement et sereinement à leurs activités », supplie-t-il.
Aussi a-t-il supplié les malfaiteurs de prendre conscience et de tourner le dos aux actions barbares et sauvages qu’ils commettent à Petite Rivière.
« En empruntant le chemin du banditisme et de la cruauté, vous vous détruisez vous-mêmes. En choisissant délibérément d’endeuiller et de détruire tout ce que de paisibles gens, d’honnêtes citoyens ont construit pendant des années avec leur force et leur courage, vous vous détruisez », a lancé l’ex parlementaire qui croit qu’en dépit de cette situation tragique et désespérante la commune ne va pas périr.
« Petite Rivière ne va pas mourir si tout le monde élève la voix pour dire c’en est trop, c’en est assez! », a-t-il lâché.
Pour finir, il fait savoir que sa sortie dans la presse aujourd’hui sur les crimes et les exactions commis à « Ti Rivyè » depuis plus de trois (3) ans est son cri de cœur, de douleur et de détresse en tant que citoyen engagé qui investit dans sa commune natale.
NAP, Nord Agence Presse