Le vendredi 9 août 2024, lors d’une conférence de presse organisée à Port-au-Prince, le cabinet ADVOCATUS LAW FIRM, en collaboration avec le Collectif des avocats pour la Défense des Droits de l’Homme (CADDHO), représenté par Me Arnel RÉMY et plusieurs autres avocats, a exprimé de vives préoccupations concernant la situation des droits de l’homme et le fonctionnement de la justice en Haïti.
Dénonciation des manœuvres frauduleuses et mafieuses
Les avocats ont d’abord dénoncé les pratiques qualifiées de « mafieuses » d’organisations prétendument défenseures des droits de l’homme. Ces dernières, selon Me Arnel RÉMY, tentent de manipuler le processus électoral en organisant des élections frauduleuses sans attendre les résultats définitifs du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ). Ce comportement, estiment les avocats, compromet gravement l’intégrité des institutions démocratiques du pays.
Appel à l’organisation d’assises criminelles
Par ailleurs, le cabinet ADVOCATUS LAW FIRM et le CADDHO ont exhorté le ministre de la Justice, Me Carlos Hercules, ainsi que les autres autorités concernées, à prendre des mesures pour relancer le système judiciaire haïtien. Les avocats ont particulièrement insisté sur la nécessité d’organiser des assises criminelles, qui n’ont pas eu lieu depuis environ cinq à six ans. Cette carence, ont-ils rappelé, aggrave l’impunité et porte atteinte aux droits des victimes.
Critiques des déclarations du ministre de l’Éducation nationale
Enfin, les avocats ont réagi aux propos jugés discriminatoires du ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, Monsieur Antoine Augustin. Celui-ci a annoncé que la rentrée scolaire pour l’année 2024-2025 est fixée au 1er octobre, sans prendre en compte les difficultés auxquelles sont confrontés de nombreux parents, notamment dans les quartiers défavorisés. Les avocats s’interrogent : « Est-ce que c’est une sorte d’éducation à double vitesse ? Les zones sous l’emprise des bandits n’ont-elles pas droit à l’éducation ? ». Ils ont rappelé que le droit à l’éducation est garanti par la Constitution pour tous les citoyens, sans distinction de classe ou de couleur. « Que le soleil brille pour tous », ont-ils conclu.
Par cette conférence de presse, le cabinet ADVOCATUS LAW FIRM et le CADDHO entendent attirer l’attention sur les dysfonctionnements actuels du système judiciaire et les dérives constatées, tout en réaffirmant leur engagement en faveur des droits humains en Haïti.