Depuis quelques jours tout le focus est mis particulièrement sur l’école. Dans les médias dits traditionnels, sur les réseaux sociaux des personnes poussent pour l’ouverture et le fonctionnement effectifs, réels, en bonne et due forme de l’école sur toute l’étendue du territoire national malgré la crise socioéconomicopolitique drastique actuelle.
À Cap-Haïtien, la deuxième ville d’Haïti, l’organisation dénommée « Cri des Provinces » dont l’ancien Maire assesseur Borgella Musset est l’un des dirigeants se range du côté de ceux qui veulent que les élèves reprennent le chemin de l’école pour pouvoir, espère-t-il, « sauver l’année scolaire » qui est officiellement et théoriquement débutée depuis le 3 octobre dernier.
Au cours d’une rencontre avec la presse ce 3 novembre 2022 Musset Borgella appelle les autorités concernées notamment la Mairie, le SNGRS, les Directions Départementales du Nord du MTPTC, de la Police Nationale, du MENFP, la Délégation du Nord à faire front commun pour préparer, presse-t-il, le retour en classe des écoliers et étudiants en décidant de déblayer, nettoyer, assainir, sécuriser les deux entrées de la Cité Christophienne, les différentes rues et routes menant vers les établissements scolaires du département.
Le dirigeant de « Cri des Provinces » admet que la situation est complexe et compliquée pour les parents, les pères et mères de famille surtout en ce qui a trait aux prix exorbitants des produits de première nécessité, du transport. En un mot, il reconnaît que le pouvoir d’achat des ménages est pratiquement réduit à néant mais il leur demande de continuer de se sacrifier pour leurs progénitures.
Il en a profité pour demander aux politiciens de prendre conscience et de reconnaître la valeur et l’importance de l’école.
« L’école doit être placée au-dessus de tout. Elle doit venir avant tout même la politique. Les politiciens doivent savoir aussi qu’ils ont été à l’école », a tenté de convaincre Musset Borgella.
Signalons aussi que des gens s’opposent à l’ouverture des classes estimant que les conditions ne sont pas encore réunies.
« Ariel Henry est toujours au pouvoir; le carburant est toujours inexistant dans les stations-services; l’insécurité et le banditisme sont toujours monnaie courante; la cherté de la vie tient toujours les familles par la gorge », ont écrit certains internautes.
En tout cas, si certains parents ont eu le temps de payer la totalité des frais de scolarité pour leurs enfants à cause de l’exigence qui leur ont été faite par les écoles avant la dégradation de la situation. Cependant d’autres n’ont pas encore versé aucun frais, pas même un centime. Ajouté à cela les uniformes de leurs enfants sont toujours chez des tailleurs, des livres et d’autres fournitures scolaires ne sont même pas encore achetés, ont lâché d’autres.
Enfin, mentionnons que lors d’une conférence de presse ce vendredi 4 novembre 2022 aux pieds des monuments de Vertières le leader de Pitit Dessalines Moïse Jean-Charles annonce une autre semaine de mobilisation à travers tout le pays à partir du lundi 7 novembre toujours dans l’objectif d’exiger entre autres le départ du Premier Ministre Ariel Henry.
NAP/NORD AGENCE PRESSE