À partir de ce lundi 7 novembre jusqu’au vendredi 18 à Charm el-Cheikh en bord de la Mer Rouge en Égypte se déroule la 27e conférence annuelle de l’ONU sur le Climat, autrement dit la 27e Conférence des parties (la COP-27).
En prélude à cette grande activité internationale, une Conférence locale des jeunes sur le changement climatique (COY) s’est tenue à la fin du mois dernier soit le 31 octobre en Haïti précisément dans la commune de Pétion-Ville.
Cette conférence locale qui est un événement placé sous l’égide de YOUNGO, la circonscription officielle des jeunes de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) est un espace pour stimuler l’action climatique des jeunes au niveau local et créer une contribution aux conférences internationales. Aussi représente-t-il une version nationale de la Conférence internationale de la jeunesse.
En effet, les participants à ce COY en ont profité pour élaborer un document contenant des propositions et des recommandations. Ce cahier est remis aux jeunes Haïtiens, activistes du climat qui prennent part à la COP27 en Egypte.
À l’élaboration dudit document, a pris part Lovinsky Fils-Aimé un jeune activiste du climat dans le Nord du pays. À l’issue de cette activité, il s’est confié à la Rédaction de « Nord Agence Presse (NAP) ». D’entrée de jeu, il a lancé un appel pressant aux autorités nationales et locales où il les invite à mettre l’emphase beaucoup plus sur l’environnement, à y accorder une plus grande importance.
« C’est urgent que de solides politiques environnementales soient mises sur pied et appliquées pour empêcher que le pays subisse de plein fouet les conséquences néfastes du changement climatique », a-t-il prévenu avant d’ajouter.
« Aujourd’hui ce que nous sommes en train de vivre dans le monde et en Haïti est alarmant. De ce fait, c’est plus que nécessaire que tout le monde en prenne conscience et s’implique car chaque petite action compte. Chaque citoyen peut faire quelque chose en faveur du climat aussi petit qu’il soit, il peut aider à protéger l’environnement en commençant d’abord à la maison par la façon dont il gère les ordures ménagères », a-t-il déclaré.
En tout cas, pour les scepto-climatiques, le jeune défenseur du climat dans le Nord leur demandent de tenir compte des dernières catastrophes naturelles notamment les cyclones qui ont frappé particulièrement Haïti pour se rendre compte à quel point les dérèglements climatiques sont bien réels et sont tous dus aux mauvais comportements, aux mauvaises actions que nous posons sur la planète, a-t-il avoué.
À propos, le militant écologiste trouve inconcevable que des gens vivant dans un pays ne se soucient guère de l’environnement.
« Haïti n’est certes pas un grand pays pollueur mais il est celui qui est le plus vulnérable de la Caraïbe, le plus exposé à subir les lourdes conséquences des changements climatiques. Pour cela, tout le monde l’État, la Société civile, les politiques, le secteur économique, la population en général doit s’impliquer à fond, corps et âme dans cette grande bataille mondiale contre les dérèglements du climat », a-t-il soutenu.
Pour finir, il a fait savoir que puisqu’Haïti est grandement menacée, elle doit mettre en place une politique d’adaptation pour faire face aux changements et deuxièmement doit pousser pour que tous les États ayant signé ou ratifié des accords en ce sens doivent les respecter », a-t-il conclu.
Mentionnons que le COY s’est tenu sous l’obédience de l’Organisation Caribéenne de la Jeunesse pour la Gestion des Risques et des Catastrophes (CARIDIMA), l’Observatoire sur la Santé et le Climat en Haïti (OSCH) et le Parlement Haïtien de la Jeunesse pour l’eau et l’assainissement. Aussi est-il supporté par l’UNESCO dans le cadre du projet de Fonds d’adaptation au Changement Climatique.
NAP/NORD AGENCE PRESSE