Depuis quelques semaines le Canada fait le buzz en Haïti avec ses fameuses sanctions infligées à des personnalités haïtiennes dont des anciens Président et Premiers Ministres, des parlementaires (actuels ou anciens) et des hommes d’affaires qui auraient soutenu l’industrie de la violence, de la criminalité et de la corruption dans le pays.
L’ancien Chef de gouvernement Laurent Salvador Lamothe, qui est visé par ces accusations et sanctions, décide d’aller jusqu’au bout afin de contraindre les autorités de ce pays de l’Amérique du Nord à annihiler leurs sanctions prises à son encontre et retirer son nom de la liste des personnes indexées. En ce sens, il a saisi la Cour fédérale du Canada le jeudi 22 décembre dernier où il y a déposé un avis de demande. Dans ledit document il dit fournir des arguments péremptoires montrant que les sanctions sont arbitraires, sans fondement juridique et ne s’assoient sur aucun fait probant.
Il n’a pas caché non plus sa colère et son indignation par la façon dont il dit être traité par le gouvernement canadien.
« Le Canada a décidé de mettre mon nom sur sa liste sans même m’octroyer la chance de donner ma version des faits. Le pire dans tout ça c’est à travers les réseaux sociaux que j’ai été informé de ses sanctions. Les autorités canadiennes m’ont dommage donné un traitement de seconde classe, a-t-il déploré avant d’ajouter qu’elles n’ont même pas songé à m’écrire ou m’appeler alors que pendant et après ma fonction de Premier Ministre ma relation avec elles était plutôt bonne », a-t-il souligné.
En tout cas, dans le souci de laver son honneur il exige qu’Ottawa lui communique en bonne et due forme toutes les preuves, tous les documents sur lesquels il s’est appuyé pour le mettre sur sa liste des personnes sanctionnées, lui qui croit dur comme fer qu’il est sans reproche dans ce dossier de gangs en Haïti pour avoir, insiste-t-il, bataillé sans relâche pour mettre hors d’état de nuire les bandits des quatre coins de la République pendant sa fonction de chef de gouvernement durant la période 2012-2014 dont le gang Gallil.
En fait, rappelons que la Ministre canadienne des Affaires étrangères Mélanie Joly a fait sanctionner Laurent Lamothe le 17 novembre dernier ainsi que deux autres personnes qu’Ottawa a accusées d’avoir utilisé leur statut d’ancien ou d’actuel titulaire d’une charge publique pour protéger et permettre les activités illégales de gangs criminels armés, notamment par le blanchiment d’argent et d’autres actes de corruption.
Des accusations que dément à tue-tête l’Ex Premier Ministre de Michel Martelly.
NAP/Nord Agence Presse