Au moins trois personnes ont été tuées et trois blessées dans une fusillade vendredi dans un centre culturel kurde à Paris. Le tireur présumé, qui était connu des autorités. a été saisi et placé en garde à vue.
Plusieurs coups de feu ont été tirés vendredi à midi au centre communautaire kurde Ahmet Kaya de la rue d'Enghien, une rue commerçante animée du 10e arrondissement de Paris, touchant au moins six personnes.
L'un des trois blessés est en soins intensifs.
La maire locale Alexandra Cordebard a déclaré que le tireur visait également un coiffeur près du centre kurde.
Selon l'avocat du centre kurde, David Andic, les trois personnes tuées appartenaient à la communauté kurde locale.
Une enquête pour meurtre, homicide involontaire et violences aggravées a été ouverte, a indiqué le parquet de Paris.
Un homme de 69 ans en possession d'une arme à feu a été interpellé sur place, et transporté à l'hôpital pour y être soigné pour des blessures, notamment au visage.
L'homme serait de nationalité française, un ancien conducteur de train qui avait été reconnu coupable de tentative de meurtre en 2016 et venait de sortir de prison le 12 décembre pour avoir attaqué deux migrants avec un couteau dans un camp à Paris l'année dernière.
Aux termes de sa libération, il lui était interdit de manier une arme.
Ses motivations sont encore inconnues, bien que le procureur de Paris, Laure Beccuau, ait déclaré que l'homme avait déjà été inculpé de violences racistes, et qu'un éventuel élément raciste derrière la fusillade de vendredi fera l'objet d'une enquête.
Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a mis en garde à plusieurs reprises contre le danger des groupes d'extrême droite violents en France.
Darmanin, qui était en visite dans un poste de police situé à près de 300 kilomètres à Tourcoing, dans le nord de la France, a déclaré qu'il reviendrait à Paris pour superviser les premières étapes de l’enquête.
A la suite de la fusillade dramatique qui s'est déroulée ce matin, je rentre à Paris et me rendi sur place. Toutes mes pensées vont aux proches des victimes. L'auteur a été interpellé.
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