Environ trois semaines après le déclenchement à travers tout le pays de la mobilisation anti-Ariel, le Sénateur Moïse Jean-Charles, chef de file du Parti politique Pitit Desalinnes exprime son énervement le fait que les revendications que lui, ses partisans et tous les autres citoyens charrient ne sont en rien satisfaites par le pouvoir en place.
Sans langue de bois, le politicien, au cours d’un point de presse donné ce 13 septembre 2022 sur le Site historique à Vertières aux pieds des monuments « les Héros de l’Indépendance », a appelé à l’intensification de la mobilisation sur toute l’étendue du territoire national.
« Vu qu’Ariel Henry se montre sourd à nos complaintes et ne montre aucune sensibilité à notre égard, nous poussons la bataille jusqu’au bout, jusqu’à ce que nous obtenions le plus vite possible sa démission », a martelé Moïse Jean-Charles suppliant le peuple de se serrer les rangs et d’attacher la ceinture au cas où la lutte risquerait d’être longue.
« Nous ne sommes plus des humains, nous sommes déchaînés. Dès aujourd’hui jusqu’au 20 septembre, date de l’anniversaire de naissance de Jean-Jacques Dessalines, la mobilisation doit s’amplifier. Vous êtes priés de faire ce que vous voulez, d’agir comme bon vous semble: dressez des barricades, défilez sans parcours, fermez de force ou encore bloquez le fonctionnement des bureaux publics et des banques. Faites tout ce qui est en votre pouvoir pour empêcher que les Ministres, les Directeurs Généraux et les PDG des banques entrent dans leurs bureaux », a-t-il ordonné.
Par ailleurs, il s’en est pris à la police qu’il accuse de commettre des actes de violation des droits des manifestants réclamant le départ sans condition du Premier Ministre Ariel Henry qu’il qualifie d’insouciant (de vagnè) et de e cynique. En tout cas, il demande aux policiers de se rassaisir et de ne plus malmener ses partisans.
Pour finir, il s’est attaqué à des politiciens du département des Nippes qui seraient des anciens Sénateurs. Il leur reproche d’avoir choisi le Directeur Général et le Directeur départemental du Nord de la PNH dans le but de nuire à lui et à sympathisants.
Notons que chaque fois que Moïse Jean-Charles ne participe pas à une manifestation, les policiers surtout au Cap-Haïtien font voir de toutes les couleurs aux militants.
NAP/ NORD AGENCE PRESSE