Sur la Route Nationale #1 à hauteur de L’Acul du Nord et du Limbé plus précisément à « Morne la Coupe », des bandits lourdement armés, commettent à longueur de journée, des forfaits sur des citoyens fréquentant cette voie à pied ou en véhicule.
Selon des témoignages recueillis par le journal Nord Agence Presse (NAP) sur le mode opératoire des malfrats, ces derniers se cachent généralement dans les buissons se trouvant dans le Morne et surgissent au beau milieu de la route, armes au point, à chaque arrivée de véhicules étant obligés de ralentir leur course à cause des « nids de poule » se trouvant sur la chaussée au niveau de ce tronçon. Ainsi, ils braquent tout le monde et emporte tout, rapporte un citoyen voulant garder l’anonymat.
Ce dernier et bien d’autres Limbéens affirment que tout récemment précisément lundi dernier deux cadres de la succursale d’une banque commerciale à Limbé dont le directeur ont été victimes. Les gangsters ont complètement dévalisé les banquiers ainsi que le véhicule à bord duquel ils se trouvaient, a-t-on appris.
« Quelle différence existe-t-il entre ce qui se passe dans le quartier de Cannaan 50 dans le département de l’Ouest et ce qui se fait maintenant à Morne La Coupe à Limbé? » se demande un notable visiblement indigné et frustré. « Aucune!!! », répond-il. « Ce sont les mêmes actes! Les délinquants fouillent les gens, les frappent, les rançonnent et volent tout ce qu’ils ont sur eux », a-t-il ajouté avec colère et amertume.
Plus loin, il fait savoir que dans chaque véhicule de transport en commun passant par le Morne, les conducteurs sont désormais obligés de faire deux 2 recettes (resèt) au lieu d’une auprès des passagers. La deuxième est destinée aux gangsters, les maîtres de la route, a-t-il informé.
Dans ce même ordre d’idées, d’autres sources précisent que les passagers du Limbé voulant se rendre au Cap-Haïtien ont besoin de plus de 1000 gourdes: 500 pour payer la course elle-même et les autres 500 pour verser aux malfrats.
Des victimes ou des proches des victimes indiquent que cette pratique existant depuis des années a été interrompue. « On n’en entendait plus parler depuis quelques temps mais elle refait surface avec la crise politique débouchant à nouveau sur le phénomène « Peyi Lòk », ont-ils laissé entendre. Soulignalons toutefois que dans la zone où les truands opèrent il n’y a pas de barricades érigées. Les malfaiteurs ne font que se cacher que dans les buissons et sortir par moments pour braquer gens et véhicules.
À rappeler, deux ans plus tôt ces mêmes individus ont séquestré plusieurs personnes qui étaient à bord d’un véhicule dont un Prêtre qui venait du Cap-Haïtien.
En tout cas, des passagers et des habitants du Limbé, de Bas-Limbé, de Plaisance, de Port-Margot, de Borgne, des Gonaïves entre autres appellent la police à l’aide pour pouvoir mettre ces bandits hors d’état de nuire.
Notons qu’aucun cas de viol n’est recensé dans ce périmètre, selon les différentes personnes ayant parlé au journal.
NAP/Nord Agence Presse